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Un cri. Du bruit. Un tir. Un putain de cri, du bruit, un tir. Putain. Putain. Putain.
Putain.
Le temps du massacre, il tenait fermement Gari contre lui, suppliant son cœur de calmer son vacarme de peur qu’il se fît entendre.
Putain.
Il reconnut la voix brisée de Roméo. Dans sa main pendait bêtement le trousseau qu’il lui avait donné. Seul souvenir qu’il restait de sa face de con qu’arborent tous les jeunes de son âge.
Jad espéra, sur une fraction de seconde, l’entendre une nouvelle fois rouspéter. Croire en une mauvaise blague. Le voir débarquer avec un rire libéré des lèvres au sujet de la frayeur qu’il avait causée. Mais, dans ses bras, Gari tremblait.
Il chuchota sans cacher la pression de sa voix dû à la hâte. Sans même attendre la fin du cri.

« Maintenant, Gari. Maintenant. »

Il la pressa en lui attrapant les bras, l’obligeant à se lever. Il la tira, l’obligeant à le suivre. L’entrée était juste derrière eux. Juste derrière.
Putain.
Roméo leur avait dit de fuir.
L’agitation semblait terminée. Alors c’était maintenant.
Roméo... Luca…
Il ne se demandait même plus pourquoi la lumière était revenue. L’air lui bafoua le visage, de crainte ou de soulagement, ou des deux mêlées, lorsqu’une fois à l’extérieur, il se glissa derrière le mur.
Il ne lâchait pas Gari. Il ne la lâcherait pour rien au monde en cet instant. Pour rien au monde.
Putain.
Lui aussi, il tremblait.