A l'horreur de cette histoire, s'ajoute l'imbécilité.

Les nouvelles sont funestes, heureusement en ce qui concerne Alvilda il n’y a aucun nom qui ne lui parle dans la liste des personnes présumées mortes. C’est certainement pour cela qu’elle ne pleure pas les défunts. Ça fait longtemps, qu’elle n’avait pleuré personne et ce ne serait ni aujourd’hui, ni à l’enterrement prévu.



Elle venait de terminer son cours et l’ambiance était des plus morose, la nouvelle pesait lourd & l’ambiance générale le faisait ressentir. Alvilda rassemble ses affaires et enfile son manteau noir, elle était toujours vêtue de manière monotone lorsque qu’elle donnait classe ; aujourd’hui plus que d’habitude. Il n’y avait que son rouge à lèvres et ses ongles qui apportaient une teinte rouge carmin au tableau de la jeune femme.

Ses affaires assemblées & ses desseins décidés, elle savait à qui, elle devait poser ses questions. C’est dans sa nature, terriblement curieuse & assoiffée des conjectures posées par chaque intrigue. On ne pouvait pas clore l’histoire par un « ils sont mort » ; elle ne pouvait pas laisser son article pour le Stellaris sans aucun goût si ce n’est celui de l’amertume. Il lui fallait, une histoire.



On comptait dans les couloirs du campus que si l’on voulait savoir quelque chose ; il fallait voir ce garçon un peu spécial qui passait son temps enfermé dans la salle informatique & c’était bien ce qu’elle s’était décidée à faire. Elle entre dans la salle, sans préavis, sans chercher à savoir si elle dérangeait ou non & elle s’installe auprès de la seule personne occupant, jambes croisées et son regard aigue-marine plongé vers la victime de ses questions.



«  C’est toi El Famoso Kali ? »



Pourquoi de l’espagnol ? Aucune idée, elle n’a jamais fait espagnol Alvilda, elle a fait Allemand LV1 & si ce n'était pas le fameux Kali, elle aurait bien l'air maligne.

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