ce dimanche ((libre))

ce dimanche

c'est dimanche, neuf heure am, un jour gris. accompagné de son chien, tokyo marche sans but dans les rues plus ou moins animées de stellaris. les gens sont plus tardifs à s'éveiller et entamer leur journée, les dimanche. c'est le jour de la grasse matinée, du brunch, journée idéale pour faire le ménage. mais pas pour tokyo. il s'est réveillé il y a cinq heures déjà, haletant et en sueur, pétrifié. les jours comme celui-là, il peine à trouver l'énergie de faire quoi que ce soit. il a pris une douche brûlante, puis glacée. il a passé une heure devant le cadre dans son salon, à s'en étourdir, une autre à regarder par la fenêtre sans vraiment observer ce qui se passe. les yeux cernées, l'appétit qui ne viens pas, il se sent comme un mort-vivant.

il fait étrangement froid dehors, ou bien est-ce seulement lui ? vêtu d'un vieux jean troué et un chandail à capuchon gris, il marche en fixant les craques du trottoir, l'esprit complètement ailleurs. tellement ailleurs qu'il ne remarque même pas que son compagnon a cessé de le suivre, jusqu'à ce qu'il atteigne le bout de la laisse.

bambam !! grogne-t-il d'un ton irrité.

il pivote sur ses pieds pour observer ce qui, ou plutôt qui, a attiré l'attention de son akita.

ce dimanche

Chaque matin son rituel. Ton réveil, au gare-à-vous à sept heure trente-six (tu n'aimes pas trop les chiffres ronds, mais les six sont élégants). S'il sonnait a sept-heure trente-cinq ou trente-sept, ce ne serait pas très idéal. Tu es déjà dans ta douche a sept-heure quarante-trois, et tu déjeunes rapidement dix-minutes plus tard. Tu prends tes partitions pour répéter le cours d'aujourd'hui, d'une adulte clairement maladroite et peu appliquée. C'est comme si elle s'évertuait à faire les mêmes erreurs sans-cesse, et ça a le don de t'agacer, chaque dimanche matin. L'Arabesque no1 de Debussy glisse dans un son lourd dans ton casque posé sur tes oreilles, sur le clavier glissé dans un coin de ta chambre universitaire. Tu détestes ça, mais tu n'as pas vraiment le choix. Le son est trop plat, trop terne. Tu sors a neuf-heure précise pour être sûre d'être à dix-heure chez elle, même si ce n'est pas si loin.

Tu serres ton gilet blanc autour de tes épaules frêles, sur ta robe bleu marine élégante. Tes cheveux s'envolent dans un coup de vent, au même moment où tu éternues. Et boum. Ta silhouette grésille, et alors que tu étais deux mètres plus loin, tu apparais devant un canidé aussi surpris que toi qui a pour première réaction de sauter sur tes jambes nues, te faisant paniquer et tomber sur le béton dur de la rue, le chien désormais sur tes genoux.

Bambam !

Bambam? C'est réellement un nom que l'on donne a un chien? tu regardes avec tes grands yeux océan la créature qui manque de baver sur ta tenue, sans même oser le toucher. Tu suis des yeux la laisse à son cou, avant de relever les yeux vers le propriétaire, une mine neutre affichée sur ton minois, tes lèvres se décidant à remuer.

Il est lourd. A quoi sert une laisse si vous ne le tenez-pas?

Tu oses une caresse sur la tête de la créature baveuse, non sans appréhension.

Awful

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son regard se pose d'abord sur la queue enroulée de son chien, qui bat l'air de gauche à droite avec énergie. puis il perçoit les jambes dénudées d'une jeune femme, assise au sol et qui le fixe d'un air contrarié. un soupir, il n'était pas tout à fait dans un état pour socialiser, et encore moins d'être poli.

en quelques pas, il rejoint son ami poilu. il glisse sa main sur le torse de celui-ci et attrape le collier de l'autre, et le ramène contre lui, le dégageant de la demoiselle. il aurait envie de lui dire que si elle se tenait mieux sur ses jambes, elle ne serait pas dans cette situation.

pardon, ce n'est pas dans ses habitudes.

ces paroles sont sorties sèchement, même si la bonne intention y est. il tend sa main pour l'aider à se relever, alors que bambam s’assoit à ses pieds, fixant l'inconnue avec grande attention.

désolée pour le délai, et désolée si ma réponse est courte D: promis je vais faire mieux au prochain

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