Est-ce que toutes tes journées ressemblaient à ça, Amy ? Vraiment … Etaient-elles toutes si ennuyeuses ? Si ternes. Peut-être. Voilà que tu étais de nouveau dans une phase calme, mais relativement fade. Au moins, aujourd’hui, tu n’avais agressé personne. Tu avais à peine ouvert la bouche, en réalité. Silencieuse. Etrangement silencieuse, pour le plus grand plaisir des personnes qui avaient dû te côtoyer aujourd’hui, sans doute. Amy mal vue. Amy mal aimée. Amy pas du tout dérangée par ta réputation, qui avait tendance à te précéder de loin. C’était voulu, volontaire et désiré, parfois regretté, mais ça, jamais tu ne le montrais. Ta vie était comme ça. Tu avais l’impression de l’avoir modelée de cette manière à la force de tes longs doigts fins, et de ton caractère à coucher dehors. Petit fantôme. Tu avais si souvent l’impression d’errer, de flotter. Tête baissée. Musique dans les oreilles. Tu traversais les couloirs de cette fac sans manifester le moindre intérêt pour les autres, et généralement, on te le rendait bien. Si bien…

Journée terminée. Ne te restais plus qu’à manger. La faim tiraillait ton estomac depuis une bonne heure, déjà. Il fallait que tu le contentes, et l’odeur qui se dégageait actuellement de la cafétéria, en face du bâtiment où se déroulaient tes cours principaux était plus qu’alléchante. Aujourd’hui, tu avais envie de viande. De pâtes aussi. Et d’un fruit bien sucré. Peut-être un hamburger … Tu ne savais pas trop. Tu hésitais, tout en grignotant la phalange de l’un de tes doigts, geste habituel reproduit à chaque fois que tu étais concentrée. Normalement, tu fonctionnais comme ça. Tu pouvais te concentrer sur tout un tas de choses, te focaliser sur plein de trucs, tout en marchant, tout en avançant. Jamais un accident. Tu savais toujours où tu allais, tu empruntais toujours les même chemins… et pourtant, cette fois, tu rates une marche. Erreur de calcul, l’escalier pointe le bout de son nez bien plus rapidement que prévu et tu t’emballes. Tu glisses sur les marches, la panique gagnant ton cœur à chaque soubresaut. Finalement, en bas, tu perds l’équilibre et tu roules en boule sur quelques petits mètres, avant de t’arrêter, et de rester là. Par terre. Sans bouger.

Et voilà. Voilà, voilà. Tu voulais de l’animation, non ? C’était bien toi, qui était en train de te plaindre intérieurement parce que ta journée était terne et ennuyeuse … Maintenant, t’es servie. Bon, d’accord, c’était pas à ce à quoi tu pensais, en vérité. Pas du tout même. Mais après tout, pourquoi pas, hein ? Un accident d’escalier, une chute, un roulé boulé, quoi de mieux pour pimenter une journée toute grisâtre, hein, Amy ? Ouais. Non. Toi, t’es absolument pas le genre à rire de ce genre de truc. Ou si, mais quand ça arrive aux autres, et encore là, tu n’es pas de celles qui vont en rire à gorge déployée. Tu es … plus discrète, même si cet adjectif est finalement bien loin de coller plus que ça à ta personnalité. Maintenant, tu es sonnée. Tu t’es redressée, très légèrement, une main est venue se glisser sur ton visage. Tu restes au sol, les yeux fermés, tentant tant bien que mal de reprendre un peu tes esprits, de remettre les choses un peu dans l’ordre dans ton fichu cerveau. Quelques secondes de décalage, ouais. C’était ça, de ne jamais être concentrée sur les bonnes choses. « Merde. » Tu siffles entre tes dents, comme une vipère de mauvaise humeur. Tu avais été si calme, aujourd’hui. Ces derniers temps, même. Ça ne pouvait juste pas durer bien longtemps. Heureusement, c’était tombé sur personne, du moins, pas pour l’instant. Pas jusqu’à ce que tu sentes une main se poser sur ton épaule, et que tu entendes une voix rauque te parler, non loin de ton oreille.

Tu tournes vivement la tête, et ton regard sombre vient aussitôt se poser sur ce type. Il a l’air mi-inquiet, mi-blasé. Tu ne sais pas trop. Le blanc des yeux rougis, signe de fatigue. L’air ailleurs. Bref. Tu ne le connais pas, t’es juste super observatrice en fait. Tu mets un peu de temps, à réellement réagir. Normalement, tu viens de faire une chute plutôt impressionnante. Mais en quelques secondes à peine, ta main est déjà venue balayer la sienne pour la virer de ton épaule. Tu ne dis rien, cela dit. Tu ne supportes juste pas que l’on te touche sans autorisation. Tu n’es pas très tactile. Les contacts physiques ont cette tendance étrange à te mettre mal à l’aise, et quand tu ne connais pas la personne, c’est comme une brûlure que tu essaies à tout prix d’éviter. « Je suis en vie. » C’était un début. Pas de nuque brisée. Tu te redresses encore un peu. Ça va, on dirait. T’as pas mal partout… tu vas sans doute hériter de quelques bleus, ouais. Mais ça, tu t’en fous. Ta joue à riper légèrement, aussi. Tu dois avoir une trace bien rouge, sur la joue, peut-être que t’auras un hématome à cet endroit. Peu importe, ça aussi. Tu relèves tes mains, que tu entreprends de frotter l’une contre l’autre mais … mais là, tu te rends compte que ta main gauche est collée au sol. Collée par un chewing-gum rose, tout frais, bien dégueulasse. « PUTAIN ! » Et voilà. Y’avait longtemps, hein Amy. « QUI EST LE CONNARD QUI A CRACHÉ SA MERDE ICI ? » Tu observes ta main, une grimace de dégoût affichée sur la tronche. Putain de merde, ça y est t’avais les nerfs. Et quand t’avais les nerfs, fallait personne sur ton chemin. « Et toi !! » T’as baissé d’un ton, mais c’est pas encore ça, hein. Maintenant, tu regardes de nouveau ce pauvre type là. Il doit se demander ce que t’as à gueuler comme un putois. « RESTE PAS PLANTE LA COMME UN CRÉTIN ?! POURQUOI TU ME REGARDES ? » Merde. Tu entreprends de te lever, tu te redresses, et puis, tu retombes sur le sol quand une douleur vient traverser l’un de tes genoux. « ET MERDE ! »

Merde, ouais. T’as raison Amy, continue de hurler comme une dingue au beau milieu du passage. De t’énerver pour rien. Bon. Ok. C’est pas vraiment, pour rien. T’as un chewing-gum dégueulasse encore à moitié collé dans la main, une joue qui dans les heures à venir va sans doute devenir bleue, noire, et par-dessus le marché, un genou qui fait des siennes. Oh, y’a sans doute rien de cassé, mais comme une pauvre idiote, tu t’es juste relevée trop vite, sous l’effet de la colère, de la frustration. Du coup, pour évacuer tout ça, tu ressens tout simplement le besoin de gueuler. Malheureusement, le pauvre bonhomme qui est de passage pour te filer un coup de main en prends juste pour son grade, mais ça, de base, en général, les gens du coin sont à peu près habitués. Et oui, Amy, on a sa petite réputation, tout ça. Pas vraiment flatteuse, certes, mais réputation quand même quoi.

C’est pratiquement un grognement qui s’échappe de ta gorge, lorsque tu retournes brusquement au sol. Fait chier, quoi. T’avais pas besoin de ça, à la fin. Tu relèves vivement la tête, pour lancer un regard noir à l’autre type … mais vla qu’il t’attrape par le bras et qu’il tire dessus pour te relever, sans aucune délicatesse. En même temps, c’était pas très étonnant, vu la manière dont tu agissais, qui avait envie d’être sympa et délicat avec toi ? Personne. « MAIS QU’EST-CE QUE… » Nope, Amy. Pas le temps. T’as pas le temps de te remettre à gueuler, parce que finalement, tu restes pas sur tes jambes bien longtemps. Ni une, ni deux, voilà que ce con t’attrape, pour te balancer sur son épaule comme un vulgaire sac de tubercules. Et vas-y qu’à son tour, il se met à gueuler. Sa voix à forcément bien plus de portée que la tienne, t’as beau avoir l’habitude de l’ouvrir, t’as quand même une voix de fille, assez fluette. Il veut que tu te calmes, que tu la fermes, il compte t’emmener à l’infirmerie, voir chez le psy. Bah tiens. C’était pas la première fois qu’on te le sortais ça, mais … là tu prends peur, un peu. Tu paniques. Parce que le psy, tu l’as rencontré. Parce que ouais, t’as prévu d’aller le voir, un jour, mais t’as pas encore pris le temps de l’appeler et t’as pas envie qu’un gorille de deux mètres au moins, ne te balance de force dans son bureau, comme ça, à la sauvage. « Hé toi, le géant ! » Et tu continuais avec ce ton, super désagréable. Irrécupérable que t’étais. « Tu vas très vite te mettre un doigt dans l’fion et boire une tisane pour te calmer. » Sans déconner, c’est toi qui disais ça ? Non mais sérieusement, Amy, t’avais pas les pieds sur terre. Bon, là, en ce moment, en l’occurrence, absolument pas, et c’était bien ça, le problème. « REPOSE MOI PAR TERRE ! » Non, mais, pour qui il se prenait en plus ? Tu voulais pas qu’on te touche. T’avais déjà viré sa main, mais voilà qu’il se permettait de te porter. Et comme un vieux déchet à balancer en plus. « Oh, machin ! Tu m’entends ?! PAR TERRE J’AI DIS. » Et vu que t’as l’impression de parler dans le vide, évidemment, tu t’énerves. Au point que tu viens glisser ta main, difficilement, jusqu’à ses cheveux pour en attraper une poignée et tirer dessus de toutes tes petites forces.

T’as l’air d’une vraie sauvage là comme ça. Mais ça, c’est plutôt habituel, encore une fois. T’es farouche, quoi. C’est clairement pas nouveau. Ce qui est nouveau, ou rare disons, c’est qu’on te provoque. Qu’on te pousse encore et encore, alors que tu transpires la rage par tous les pores de ta peau. T’es habituée à faire peur. A repousser les autres avec grandes facilité, si bien que tu t’étais attendue à ce que ce type s’éloigne en te laissant dans ta merde. Tu l’aurais cherché. Et de toute façon, tu préférais de loin te débrouiller seule. T’avais besoin de personne, dans la vie, tu avais réussi à t’en convaincre.

Perchée sur son épaule, tu enrages davantage de seconde en seconde. Le pire ? C’est qu’il n’hésite pas une seconde à te provoquer, encore et encore. Tu es désagréable ? Bien. Lui aussi. Visiblement, tu venais de trouver un adversaire à ta mesure, et évidemment, au lieu de jouer le jeu, il fallait que tu continues de hurler, et que tu t’enfermes encore et toujours dans ta violence tant aimée, dans ta vulgarité habituelle. Et voilà qu’il soupire. Tu l’emmerdes, ouais, tu le sais. Et c’est tant mieux. Si tu le saoules assez, peut-être qu’il finira par te lâcher et s’en aller. Ouais … ou pas. Parce que subitement, voilà qu’il se met à te faire du chantage. Il veut que tu te calmes, et là, seulement, il consentira à te remettre par terre. Evidemment, c’est mal te connaître. Evidemment, tu t’agites de plus belle. « Va te faire, putain. » Talents de négociation ? Zéro pointé. D’ailleurs, tu en profites pour venir choper ses cheveux et tirer, tirer très fort, le faisant littéralement rugir de douleur et s’énerver encore plus. Il s’agite, si bien que t’as l’impression que d’ici peu, il va réussir à te fiche la tronche par terre, ce con. Il essaie de retirer ta main, de te faire lâcher prise … mais t’es pire qu’un furet qu’à senti le goût du sang. Tu ne lâches pas. Tu t’accroches. Et tu tires même davantage pour bien lui faire comprendre à qui il a à faire. « JE SERAIS CALME QUAND JE SERAIS PAR TERRE. » Bon. Bah c’était pas gagné cette histoire.

Après quelques secondes, finalement, voilà qu’il arrête de s’agiter. Il s’arrête, il baisse d’un ton, il te demande ton nom … alors, tu soupires. Lourdement. Sérieux quoi. « Amy. » Juste Amy. Tu ne donnes jamais ton prénom entier, au cas où les gens auraient dans l’idée de t’appeler en le disant en entier. Amy était parfait. Lou passait tout juste. Amy-Lou avait le don certain de t’énerver. « Content ? Tu me lâches maintenant ? » Oui parce que clairement, il était hors de question qu’elle te porte comme ça à travers la fac, que ce soit pour t’emmener chez le psy, ou à l’infirmerie. T’avais quand même un peu de fierté, fallait pas déconner.

Tu pourrais le bouffer. Là. Maintenant. Ou l’étrangler, c’était bien aussi, ça comme technique. De toutes façons, avec tes études, autant dire que t’avais en tête bien des techniques pour éliminer quelqu’un. Mille et une manière de tuer et de possiblement t’en sortir sans être inquiétée. Mais t’es pas franchement à ton avantage, là, en fait. Loin de là. T’es en équilibre, un peu précaire d’ailleurs, sur l’épaule d’un inconnu. Heureusement qu’il te tient, et qu’il te tient bien parce que franchement à force de bouger comme tu le fais, tu serais sans doute déjà tomber cent fois. Il te provoque aussi … Faut pas te provoquer. C’est pas tellement une surprise que t’as les nerfs fragiles. Ça surprend toujours cela dit, quand on ne te connaît pas. Faut dire que t’as pas franchement l’air d’un monstre quand on te regarde. Ta taille déjà – qu’il te fais remarquer, pas subtilement du tout - … T’es pas bien grande, Amy. Ni bien imposante. Toute fine, tout frêle. Suffit de voir comment il a réussi à te soulever, à te balancer sur son dos, et comment il te supporte malgré tes mouvements défensifs, depuis déjà quelques longues minutes. Petit bout de fille, toute légère. Et pourtant, ce que tu peux être démoniaque, quand tu t’y mets. C’est toujours surprenant, ouais, mais c’est toi. On a l’impression qu’on peut s’imposer à toi, parce que physiquement, t’as l’air d’une puce, mais dés que tu ouvres la bouche, t’as juste l’air d’un vrai démon.

Tu finis par lâcher ton prénom, du moins une partie de celui-ci. Hurler, ça marche pas avec lui, avec autant essayer une autre technique, même si tu peines à contenir ta rage et tes cris de colère, présentement. Le truc ? C’est que ça fonctionne pas. T’as beau avoir baissé d’un ton, voir de deux ou trois, en fait, t’as beau causer normalement, et avoir arrêter de bouger dans tous les sens, tu n’apparais visiblement pas encore assez calmes aux yeux de ce type qui tranquillement, à déjà repris sa marche. « Je suis calme là, je peux pas faire plus, désolée. » C’est pas des excuses. T’es même carrément sarcastique, parce qu’au fond de toi ça bouillonne de fou et que t’as juste envie de le défoncer à coup de chaussures. « Par contre si tu t’arrêtes pas maintenant, je peux continuer de t’arracher des touffes de ta tignasse mal coiffée. T’en as déjà perdu pas mal là … » Bon, ok. T’es clairement en train de faire la maligne, alors que t’es en position de faiblesse, mais encore une fois c’est tout toi, t’es pas du genre à te laisser faire, ou à laisser un inconnu prendre le dessus sur toi. C’est con pour lui, il était tombé sur un os, tu pouvais faire ça toute la journée. Cela dit … voilà qu’il vient toucher une espèce de point sensible. Le psy. Ouais, t’as fait connaissance, enfin vite fait quoi. C’est pas comme si tu le connaissais, ce type, après tout. Il était juste … plutôt sympa. L’une des rares personnes à avoir été attentif, et à t’avoir offert un sourire et quelques paroles rassurantes, plutôt qu’un regard haineux ou juste plein d’incompréhension. Retourner le voir, c’était prévu. Mais encore une fois, il était parfaitement hors de question de laisser un abruti te larguer dans son bureau comme une folle qu’on aurait choper en pleine crise de démence. T’en étais pas là, pas à ce point, pas encore. « L’infirmerie ça ira. » Pour ton genou, au pire. Et ta joue, peut-être. Mais ce serait tout. « Si ça peut te rassurer, j’ai un rendez-vous bientôt … avec le psy, comme tu dis. J’ai pas besoin de toi pour ça. » Té. C’était faux. Tu l’avais pas encore pris ce rendez-vous, mais ça allait venir et de toutes façons, il était pas censé le savoir.

T’es toujours plus ou moins prête à mordre. Cela dit, c’est bien moins que tout à l’heure. T’es plus calme. Peu à peu, tu te fais une raison. Il ne va pas te lâcher, et ça sert à rien de gueuler, ça marche pas. Pas avec ce type. Alors au final, tu le laisses dire. Tu menaces, il menace, et tu cesses de renchérir. Bizarrement, tu t’en sens plus la force. T’as plus assez d’énergie, si bien que tu serais presque tentée d’avaler un second café, tiens, histoire de te remettre un peu en selle et de ne pas te traîner pour le reste de la journée. T’as besoin d’un psy qu’il dit ? Ouais. Possible. En vrai, t’as pas encore décidé de ça. Peut-être, peut-être pas. De toutes façons, ça ne regarde que toi. Ce sera a toi de voir, et en plus, t’as pas non plus envie d’engager une espèce de conversation à ce sujet avec un total inconnu. Tout ce que tu veux, à présent, c’est retrouver la terre ferme. Tu peux te débrouiller seule, ça va. T’as juste perdue l’équilibre, la surprise de la douleur. T’avais même pas senti que ton genou était abîmé, à la base. Alors bon. T’étais pas non plus totalement handicapée.

Tu restes silencieuse, tout le reste du trajet. Tu ne fais que soupirer, plus ou moins lourdement à certains moments, mais rien de plus. Manquerait plus qu’il s’arrête encore une fois pour gueuler. T’avais assez perdu de temps comme ça, non ? Hm. Une fois à l’infirmerie, il te repose au sol. Enfin. Tu tapes du pied, t’assurant que ton genou ne va pas si mal, avant de relever la tête, observant la porte close de l’infirmerie. La dernière fois que tu étais venue ici, la porte était fermée aussi, parce qu’il n’y avait personne et c’est monsieur Blackburn qui était venu à ton secours… Ce serait étonnant, s’il était encore une fois par hasard dans les parages, non ? Ouais. Sans doute. Bref. Tu reposes les yeux sur ce type. Tu sais même pas son prénom à lui. Il te dit de prendre soin de toi, d’essayer de calmer tes nerfs, tout ça. Si seulement tu pouvais, tiens. Si seulement c’était si simple, pour toi, de juste laisser courir et de te taire. « Ouais … » Tu détournes le regard. « C’est quoi ton prénom ? » Bon. Au moins t’étais calmée, vraiment, cette fois. « Fin’ merci quand même. »