- InvitéInvité
Écorché à vif ☾ (Dozen)
La pétulance de l'orbe stellaire incessamment crépitante était d'une ineffable suffocation, t'incitant à te galvaniser d'une glace à l'eau au parfum de fruits rouges pour lénifier cette sécheresse dévastant tes muqueuses buccales et essouffler cette chaleur t'estropiant le derme. Acrimonie légèrement éclipsée de l'édulcorée délice givré tandis que tes arabesques recommencèrent à parader entre les divers magasins jalonnant la ruelle. Elles s'engouffrèrent finalement au sein d'un édifice opulent d'habits particulièrement clairs et émaillés de motifs souvent fleuris ou fruités. Une originalité qui affriola indéniablement ton attention. Tu déambulas à travers les allées, contemplant maintes pièces tissulaires puis en ressortis sans la moindre divagation financière, ton porte monnaie n'abritant qu'une maigre fortune.
Les mêmes gestes redondèrent à l'intérieur d'autres bâtiments commerciaux jusqu'à ce que tes courbes furent écrouées d'asthénie, t'incitant à regagner la petitesse de ta chambre. Vagabondant tranquillement le long d'un passage piétons durant l'absence de véhicules, tes prunelles s'entichèrent des cuticules de ta paume qui s'était subitement exhibée à elles et tu te galvanisas de ton délicat nail art. Une perdition qui aggrava la torpeur qui se déchaîna ferventement sur toi. Une voiture avait délibérément ravivé sa vitesse pour te percuter fiévreusement. Un choc si flamboyant d'âpreté que tu t'écroulas aussitôt sur le sol et que ton achat se ruina sur la dureté bitumée, ton inconscience se parant vivacement d'évanescence avant de s'envoler. Le conducteur aux sombres desseins ne prit point la peine de s'extirper de son automobile, sa préférence optant pour le risque de commettre un délit de fuite tandis que tu gisais toujours silencieusement au beau milieu de la route. Carcasse sauvagement délaissée qui attisa la malsaine curiosité des passants. Certains s'affolèrent tandis que d'autres érigèrent des murmures au sujet de l'accident mais personne n'osa s'approcher de tes esquisses désormais inertes, quelques profondes craquelures mutilant ta tempe gauche. Douloureuses blessures qui ne firent pourtant jaillir aucun rutilant ruisseau, tes veines ne semblant guère embrasées d'un quelconque écoulement carmin.
- Wezen Celestial
- Arrivée : 24/08/2018
Messages : 187
Avatar : karoku arumerita (karneval)
Avatar réel : chae hyungwon
Crédits : daylight
Multicomptes : ♡ ciel ⧖ lavio ♮ kova ỽ amaury ≀ obsidian ⚘ tamako
Logement : le chat noir
Cursus : lettres classiques
Occupation : pianiste au bar les limbes
Date de naissance : 22/10/1996
Age : 27
Couleur : #5BA596
Thèmes : cringe ⋆ don't leave me ⋆ where's my love ⋆ something to remember ⋆ wolf river
Pts : 316⋆ ft. solvig
elle s'est éteinte, ce matin,
elle s'en est allée,
elle ne reviendra plus.
⋆ ft. lyon
⋆ ft. athena
⋆ ft. pnj (clyde)
relations
clyde ⋆ suggestif
[ █ ░ ░ ░ ░ ░ ░ ░ ░ ░ ]
Re: Écorché à vif ☾ (Dozen)
ce n'était pas facile, de vivre. ce n'était pas facile d'exister, avec ce poids sur la poitrine, impossible à exorciser. parfois ... c'était un peu plus léger. comme si quelqu'un s'amusait à le retenir, pour que tu ne t'étouffes pas, et parfois, c'était comme si on appuyait. tu avais mal, au point d'en avoir parfois la respiration coupée, entre deux sanglots. c'était impossible à décrire, impossible à retranscrire. tu avais l'impression de ne jamais pouvoir t'y habituer, et pourtant, l'impression inverse de l'avoir en toi depuis toujours. tu ne sortais pas par choix. tu devais passer au bar, récupérer des partitions. avec un peu de chance, tu pourrais les jouer dans la salle de musique, histoire de t'entraîner un peu, quand il n'y avait personne. souvent, tu arrivais à chiper les clefs la nuit, et tu t'y exerçais pendant des heures, luttant à ta façon contre les insomnies. mais certains morceaux, composés il y a peu par ta propre main étaient un enfer à jouer, pas tant d'un point de vue technique - tu n'étais pas assez fou pour te donner de tels défis - mais ... sans pouvoir te l'expliquer, tu ne passais pas la moitié sans fondre en larmes, sans en sortir tremblant, fébrile.
aussi, tu slalomais entre les badauds pour essayer de rallier les limbes, où tu te perdrais quelques temps. après tout, tu y venais lorsque tu le souhaitais, tu avais un double des clefs, et c'était foutrement gentil de la part du propriétaire, qui t'avait dit de t'y sentir chez toi. tu te disais que si l'argent venait réellement à manquer, si tu n'étais plus capable d'assumer le pathétique loyer de ta minuscule chambre, tu pourrais toujours dormir dans la remise. tu supposais que ce n'était pas si grave, finalement. un toit était un toit. enfin. tout ça pour dire que tu passais entre les gens quand le bruit sourd d'une collision attira ton attention. quelqu'un venait de se faire percuter, sur le passage piéton tout près de toi. tu cillas, pilant net, au point où la jeune femme derrière toi buta contre ton dos et te grommela après avant de te contourner et de partir. tu n'avais pas vraiment vu la scène, simplement assez pour savoir que la voiture était partie sur les chapeaux de roue.
et personne ne l'aidait.
pourquoi personne ne l'aidait ? pourquoi les gens passaient à côté en lançant des regards inquiets à la route ? pourquoi les gens parlaient tout bas de ce qu'il s'était passé ? pourquoi personne n'appelait les secours, pourquoi ... pourquoi ? ça n'allait pas. quelque chose n'allait pas. tu voyais un peu flou, mettant ça sur le compte que la migraine lancinante qui était revenue, et qui pointait le bout de son nez à la moindre émotion un peu trop forte, mais il y avait les larmes aussi, qui coulaient maladroitement sur tes joues. ça n'allait pas. ça n'avait pas de sens. ce n'était pas normal. alors bien sûr tu avais approché à grandes enjambées pour glisser ta main sous sa tête, pour le redresser un peu contre toi. advienne que pourra, qu'on t'écrase, tiens, ça te ferait une belle jambe. au moins tu n'aurais plus mal.
hey... tu m'entends ?
tu essayais d'établir le contact, simplement, avant de capter que là où tu aurais dû sentir son sang chaud couler entre tes doigts ... il n'y avait rien. c'était pas normal. pourquoi tout était si étrange aujourd'hui ? et pourtant il était blessé, fendu, comme du cristal. fragile, brisé. vous aviez sans doute quelques points communs, finalement...
- InvitéInvité
Re: Écorché à vif ☾ (Dozen)
Un soupir s'exsuda d'entre tes frémissantes badigoinces et la vue floutée sur les tréfonds inconnus d'une chambre écuma de tes prunelles qui s'entrouvrirent fébrilement. Elles vacillèrent douloureusement, vagabondant lascivement pour tenter de s'émerveiller de ces recoins jamais observés auparavant. Un panorama dont la netteté estropiée se raviva progressivement au fil des secondes tandis que tu te redressas, tanguant de maladresse avant de subitement réprimer un gémissement, tes iris se crispant d'une souffrance insufflée de cette fulgurante affre migraineuse qui te harponna la tête. Ta paume s'accola contre ton étendue frontale tandis qu'un souffreteux couinement parvint à s'extirper d'entre tes lèvres, la douleur d'une intensité bien trop ardente pour la balafrer de ta silencieuse contenance. L'extrémité de tes phalanges se heurta à la désagréable sensation de bandes scotchées le long des fêlures constellant ta tempe gauche et tu t'en débarrassas douloureusement, un flot de perles nacrées jaillissant du coin de tes prunelles, fervente lypémanie érigée de ces indésirables bandages qui embrasèrent la souffrance véhiculée de tes acrimonies temporales.
Mal ...
Frêle supplication qui détonna d'entre tes lippes ensevelies de vivaces saccades, entraves à d'énièmes palabres qui ne purent déflagrer parmi les airs tandis tes iris aux sclérotiques rougeoyantes d'affliction s'entichèrent du faciès du maladroit sauveur. Et ta pluie nacrée s'abattit finalement lourdement sur les draps, quelques perles parvenant néanmoins à se ruiner sur le sol et le parcourir frivolement l'espace de quelques secondes. Roulements qui inondèrent la pièce de leur écho tandis que la tristesse continuait de cascader le long de tes pommettes, paraissant inépuisable tant tu étais d'une délicate nature, le palpitant déjà à l'agonie face à cette souffrance physique subitement infligée. Et ton regard abandonna le bellâtre à la céruléenne chevelure pour s'évertuer à s'attarder sur le firmament déjà paré d'une crépusculaire criardise. Contemplation destinée à t'évader pour oublier la terrible torpeur t'étiolant.
- Wezen Celestial
- Arrivée : 24/08/2018
Messages : 187
Avatar : karoku arumerita (karneval)
Avatar réel : chae hyungwon
Crédits : daylight
Multicomptes : ♡ ciel ⧖ lavio ♮ kova ỽ amaury ≀ obsidian ⚘ tamako
Logement : le chat noir
Cursus : lettres classiques
Occupation : pianiste au bar les limbes
Date de naissance : 22/10/1996
Age : 27
Couleur : #5BA596
Thèmes : cringe ⋆ don't leave me ⋆ where's my love ⋆ something to remember ⋆ wolf river
Pts : 316⋆ ft. solvig
elle s'est éteinte, ce matin,
elle s'en est allée,
elle ne reviendra plus.
⋆ ft. lyon
⋆ ft. athena
⋆ ft. pnj (clyde)
relations
clyde ⋆ suggestif
[ █ ░ ░ ░ ░ ░ ░ ░ ░ ░ ]
Re: Écorché à vif ☾ (Dozen)
tu l'avais ramené dans ta chambre, faute de mieux. t'avais rien d'un urgentiste, même d'un médecin de base, mais tu supposais que les infirmiers d'ici n'étaient pas géologues. du coup hé. dans le doute de le voir s'attirer plus de problèmes, t'avais préféré le ramener chez toi. c'était peut-être con, peut-être même que t'allais aggraver son cas mais tu le jurais : ça partait d'une bonne intention. du coup, te voilà assis au bord de ta fenêtre, à griller une énième clope en te jurant d'arrêter. si athena te coince, tu vas passer un sale quart d'heure. et elle aura raison, parce qu'athena a toujours raison. t'es un peu perdu dans tes pensées, ça fait déjà plus de deux heures qu'il pionce le mec que t'as ramassé, et tu commences à angoisser qu'il se réveille pas. tu vas pas pouvoir garder un comateux dans ta piaule sans que personne ne s'en rende compte wezen, et il vaudrait mieux pas.
mal...
tu sais pas ce qui attire le premier ton attention, entre le fait qu'il bouge un peu, le fait qu'il parle ou bien les petits tintements irréguliers sur le sol, mais quand tu tournes la tête l'inconnu s'est réveillé et il pleure.
tu... pleure des cailloux.
silence.
ok, je suppose que c'est normal.
dans quel monde ? m'enfin, toujours est-il que le jeune homme a l'air au bout de sa vie et l'expression sur son visage tu ne la connais que trop bien. tu écrases la cigarette sur le bord de la fenêtre avant d'approcher, esquivant de justesse les petits éclats clairs sur le sol - manquerait plus que tu glisses ici aussi - avant de venir t'asseoir sur le bord du lit, songeur. tu sais pas trop comment faire pour le rassurer, pour faire en sorte que ça aille. comment ça pourrait aller ? 'fin il vient de se faire toquer par une voiture quoi. hé, n'importe qui irait mal dans cette situation.
mh. écoute.
t'hésite un instant. tu vas passer pour un con, en vérité. bon au pire, après lui avoir scotché le crâne tu vois pas trop pour quoi d'autre tu pourrais passer, pas vrai ? alors tu te lances, tu t'éclaircis un peu la voix et tu contes.
il était une fois, un jeune homme qui traversait le désert en pleurant sans cesse. un jour, il croise un oiseau qui lui demande pourquoi il est triste. il répond alors qu'il n'est pas triste mais que ses larmes deviennent des perles et qu'il a simplement prit l'habitude de pleurer, pour pouvoir les récupérer, et les troquer dans les villes qu'il traverse.
tu t'arrêtes un instant, sceptique. il te regarde bizarrement pas vrai ? bon. au pire.
après une petite discussion, il offre une perle à l'oiseau, qui s'en va. mais aussitôt envolé il se dit qu'après tout, il pourrait en récupérer quelques unes, pour les troquer lui aussi. alors, il reparaît près du jeune homme mais cette fois, celui-ci semble peiner à marcher, tant ses poches sont pleines des larmes qu'il a récupéré.
est-ce que cette histoire avait plus de sens quand maman te la racontait le soir ? après mûre réflexion, tu supposes que non. mais tu tends la main pour la poser contre sa joue et la caresser doucement, chassant par la même occasion quelques fragments brillants qui doivent le gêner.
l'oiseau, inquiet, décide de percer ses poches et de l'encourager à avancer, lui disant encore et encore de ne pas se laisser abattre. alors qu'il continue d'avancer dans le désert, les poches du jeune garçon se mettent à se vider, semant derrière lui deux filets de larmes-perles irisées.
tu souris un peu. est-ce que tu pleures aussi ? ah. sans doute cette foutue migraine, rien à voir avec une quelconque empathie ou le cœur serré de penser à maman, rien à voir avec tout ça, évidemment.
et au fur à mesure que ses poches s'allègent, son cœur se fait aussi plus léger. tant et si bien que lorsque ses poches sont vides, il ne pleure plus, et ne pleurera plus jamais.
bon. définitivement, l'histoire faisait plus sens quand tu étais un enfant. t'en as sans doute oublié des parties mais ... l'idée est là. et puis, se concentrer sur autre chose permet d'évacuer un peu la douleur, il parait. alors tu te recules un peu, tu le lâches, tu sèches tes larmes et tu penches un peu la tête.
ça va mieux ?
idiot.
- InvitéInvité
Re: Écorché à vif ☾ (Dozen)
Merci, ça va beaucoup mieux, tu es doux. Le conte était adorable. Et toi, ça va ? On dirait que tu souffres aussi.
L'interrogation incendia tes iris alors que tes arabesques se lovèrent finalement contre les siennes et que tes bras s'échouèrent autour de sa nuque. Une compatissante et affectueuse étreinte de ta part qui l'aliéna délicatement tandis que tes lippes se pavanèrent le long de son crâne pour y faire éclore une pluie d'édulcorés baisers, soucieux de son bien-être que tu étais. Une de tes paumes cavala lascivement le long de ses esquisses dorsales pour le galvaniser de réconfort, encore incapable de déceler le mal qui semblait lui dévaster les entrailles. Il s'agissait sans aucun doute d'une profonde acrimonie, l'épopée du jeune homme sillonnant le désert bien trop criarde d'une finale plénitude pour éveiller une quelconque lypémanie.
Je vais t'allonger d'accord ? Tu iras peut-être mieux dans cette position.
Tu incitas ses courbes à se tordre et s'écrouler lentement et précautionneusement au creux de son lit, parmi ses draps auxquels tu avais préalablement asséné quelques saccades pour les débarrasser de ces innombrables perles agrémentant leurs côtés. Ta paume gauche s'apposa doucereusement contre la face frontale du jeune homme pour lui offrir une caressante et éphémère brise, s'évanouissant soudainement lorsque tu délaissas quelques instants son chevet, te parant d'aise à travers sa chambre pour nettoyer les épars nacrés constellant le sol et les éclipser définitivement dans la poubelle avant de regagner ta place d'antan et d'ensevelir à nouveau l'alité de tes contemplations. Et le tonnerre gronda subitement, attisant l'intérêt de tes prunelles qui s'étonnèrent du manteau gris obsolescent qui enrobait désormais le firmament. D'énièmes fracas détonnèrent rapidement et s'ornementèrent ensuite de ces quelques gouttes expiées des cieux, petite échappée de larmes qui se mua ferventement et progressivement en une torrentielle averse.
C'est étrange, la météo n'avait pas prévu de pluie aujourd'hui et il y avait du soleil à peine quelques minutes de cela ...
Ton crâne pivota dans la direction de l'inconnu et tes iris s'amourachèrent des siens.
Tu as encore mal ?
- Wezen Celestial
- Arrivée : 24/08/2018
Messages : 187
Avatar : karoku arumerita (karneval)
Avatar réel : chae hyungwon
Crédits : daylight
Multicomptes : ♡ ciel ⧖ lavio ♮ kova ỽ amaury ≀ obsidian ⚘ tamako
Logement : le chat noir
Cursus : lettres classiques
Occupation : pianiste au bar les limbes
Date de naissance : 22/10/1996
Age : 27
Couleur : #5BA596
Thèmes : cringe ⋆ don't leave me ⋆ where's my love ⋆ something to remember ⋆ wolf river
Pts : 316⋆ ft. solvig
elle s'est éteinte, ce matin,
elle s'en est allée,
elle ne reviendra plus.
⋆ ft. lyon
⋆ ft. athena
⋆ ft. pnj (clyde)
relations
clyde ⋆ suggestif
[ █ ░ ░ ░ ░ ░ ░ ░ ░ ░ ]
Re: Écorché à vif ☾ (Dozen)
... doux ?
tu clignes des yeux, une fois, puis deux, puis il lui prend l'envie de t'allonger, pour que ça aille mieux. hahaha. généralement c'est ce qui aggrave tes migraines, mais tout de même, sans vraiment savoir pourquoi, tu le laisses faire, attentif, comme une petite poupée entre ses doigts. et quand il demande si tu vas mieux, tu relèves simplement les yeux vers lui, l'observant étrangement. il est fissuré, sa tête est fissurée et il n'a aucun problème avec ça ? parce que toi, quand même, ça te pose sacrément problème hein. enfin. tu cilles et détourne les yeux, fixant le plafond, essayant d'oublier ce détail. et qu'est-ce qui a bien pu lui faire penser que tu étais doux, sérieux. t'as rien fait de spécial, juste t'inquiéter un peu. peut-être que tu devrais simplement t'inquiéter plus souvent pour les gens ? mais c'est sacrément fatiguant, quand même.
c'est probablement juste un orage d'été, ça va pas durer.
ta voix est lasse, morne, fatiguée finalement. tu en veux à la terre entière de ne pas l'avoir aidé, sérieusement, il ne méritait clairement pas de resté allongé par terre à attendre la fin de son existence. tu soupires bruyamment avant de chercher à te redresser, sur les coudes.
mhmh, j'ai connu pire.
tu hésites un instant avant de lui sourire furtivement puis de faire un geste de la tête vers la fenêtre.
tu peux l'ouvrir s'il te plait ?
tu as cruellement besoin d'air, c'est comme si la poussière cherchait à t'étouffer, ou un truc du genre, et l'idée même d'étouffer te mets terriblement mal à l'aise.
a-au fait. moi c'est wezen.
- InvitéInvité
Re: Écorché à vif ☾ (Dozen)
Douleur, douleur, va t-en. Douleur, douleur, va t-en.
Un semblant de mantra qui s'écoula lascivement d'entre tes lippes, tes phalanges s'évertuant à prolonger presque indéfiniment leurs reposants batifolages. Des attentions qui s'agrémentèrent d'un délicat baiser de ta part qui déflagra tendrement sur le sommet du front du jeune homme. Une esquisse emplie de béatitude se fraya un chemin le long de tes lippes à l'encontre de la sienne demeurant pourtant bien trop faiblarde à ton goût. Il ne tarda point à énoncer une requête que tu réalisas avec légèreté, acquiesçant d'un fugace hochement de tête. La fenêtre désormais ouverte, une rafraîchissante brise s'insinua au creux de la pièce, balafrant ton faciès d'une caresse au cours de son furtif sillage qui raviva les souffrances suintées des craquelures gravant ta tempe. Tu réprimas avec vivacité un gémissement affligé, une de tes mains s'agglutinant précautionneusement à tes acrimonies. Protectrice barrière dermique destinée à parer d'énièmes assauts venteux.
Je sais que c'est très étrange de constater que je ne saigne pas et que mes blessures se résument à des fissures, comme-ci je n'étais qu'une pauvre gemme. Je ne pourrai pas t'expliquer pourquoi je suis comme ça ... Ne t'inquiète pas pour moi en tout cas, elles guériront progressivement et finiront par disparaître.
Tu n'avais plus compté le nombre de jours écoulés depuis cette acception de cette curieuse nature que tu étais désormais. Une humanité aux particularités relevant du surnaturel, te muant presque en une entité cosmique, peut-être même entièrement en alien aux esprits de certains. Mais l'inconnu paraissait différent face à ces surprenantes différences ornementant ton existence. Il était garant de cette naturelle bonté qui égayait silencieusement ton palpitant de réconfort.
C'est joli comme prénom. Moi c'est Dolce. Tu es étudiant ?
|
|